Le bilan touristique de l’année 2020 fait apparaître une forte baisse d’activité, à l’échelle mondiale comme européenne et hexagonale. Aucun pays n’a échappé à la récession économique liée à l’épidémie de Covid-19 et à son corollaire, le confinement généralisé, qui a généré une forte diminution des mobilités. Les observateurs spécialisés considèrent qu’il s’agit de la crise la plus grave de l’histoire du tourisme.

Pourquoi réinventer le tourisme

Si la crise actuelle représente une véritable menace pour l’économie touristique, elle est en même temps l’occasion rêvée d’une reproblématisation généralisée. Elle apparaît comme une réelle opportunité pour réfléchir sur le tourisme de demain, à condition de ne pas se contenter de discours, de « greenwashing » ou de recettes d’antan, mais de changer vraiment de cap. Il est donc évident que le tourisme doit se réinventer en privilégiant des formes plus douces, plus écologiques, plus humaines.

Après avoir profité des avancées de la modernité qui ont révolutionné les temporalités et les spatialités touristiques et permis le triomphe d’une utopie, le tourisme subit depuis la fin du XXe siècle les avatars de l’hypermodernité, synonyme de surenchère permanente. Et rien ne semble pouvoir arrêter cette conquête démesurée des quatre coins de la planète – à part, peut-être, la pandémie mondiale. En tant que première industrie mondiale, le tourisme symbolise bien les dysfonctionnements de notre monde.

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